Kangal (Berger d'Anatolie)
Présentation du berger et de son élevage
Situé depuis 2017 en Haute Garonne, l'Elevage du Hogan des Vents (Certificat de capacité 04-032) est constitué par un élevage de chèvres Anglo-Nubiennes et de moutons Cameroun orienté vers la production de reproducteurs et un élevage de chiens unique en France spécialisé depuis 17 ans dans la protection des troupeaux avec ses chiens Montagne des Pyrénées et ses Kangal.
Mon élevage est né de ma passion pour les animaux qui remonte à ma toute petite enfance et qui ne m'a jamais quitté depuis. J'ai développé des lignées de chiens devenus typiques du Hogan des Vents en morphologie et caractère, résultant d'une sélection basée sur la fonctionnalité et la rusticité. Pour autant mes chiens restent magnifiques et c'est un bonheur et un honneur de travailler avec eux chaque jour. Ce ne sont pas des outils comme le disent certains, ce sont mes compagnons.
J'élève dans le respect de mes chiens en leur apportant soins et affection à tout moment de la journée. Tous les animaux de la ferme vivent dans une belle harmonie. Mes chiots sont élevés au sein d'une meute qui vit libre dans ma ferme. Ces conditions de vie apportent à mes bébés un très bon équilibre mental. Les chiots sont ainsi éduqués par tous les adultes de la meute notamment les mâles dont le rôle est fondamental dans l'acquisition de comportements sociaux adaptés.
Titulaire d'un diplôme d'ingénieur en Agriculture et d'un Doctorat en Nutrition Animale j'ai exercé comme enseignant, chercheur et consultant avant de m'installer comme éleveur. La Science telle qu'elle est aujourd'hui diffusée dans notre monde moderne m'apparaît comme une vaste imposture au service de multinationales sans scrupules. Notre environnement, nos animaux, notre santé se trouvent empoisonnés par une agroindustrie dont le seul objectif est le profit quel que soit le prix à payer pour la planète et les générations à venir. J'ai donc choisi de travailler avec des voies alternatives et je soigne tous mes animaux par homéopathie, ostéopathie et en utilisant la Méthode Tellington TTouch pour laquelle je suis Praticien 1 certifié.
Contrairement à la plupart des éleveurs qui remettent les chiots à leurs nouvelles familles à l'age de 2 mois, je conserve les miens à l'élevage jusqu'à 3 mois (sans augmentation de tarif !). En effet l'apprentissage des codes canins se fait principalement pendant les 12 premières semaines de vie et les échanges entre les chiots et les adultes de ma meute sont très intenses entre 2 et 3 mois. Il est important que mes bébés vivent pleinement leur vie de bébé au sein de leur famille, cela ne peut être que bénéfique pour leur nouvelle vie qu’ils partent pour la compagnie ou le travail sur troupeau.
Le Berger d'Anatolie chien de compagnie, OUI ou NON ?
Le Kangal n’est pas un bon chien de compagnie il faut le savoir, c’est avant tout un chien de travail et il faut lui offrir des conditions de vie adaptées à ses besoins. Ce n’est pas non plus un chien de garde obéissant au doigt et à l’œil, c’est un chien de protection capable de prendre des initiatives si nécessaire et pas obéissant de ce fait. Avoir un terrain bien clôturé est un impératif.
Ces chiots sont destinés au travail sur troupeau, à l'élevage et à la compagnie sous conditions. Facilités de paiement accordées, tarif spécial pour les bergers et pour l’achat d’une paire de chiots. Je ne place pas de chiot seul sauf si un adulte compétent est déjà présent pour l’éduquer et le protéger.
Afin de favoriser l'éducation et l'équilibre des chiots, ils restent au sein de ma meute jusqu'à l'âge de 3 mois.
Le Kangal restera toute sa vie un chien de travail qui veillera sur sa famille et ses possessions. Il peut être un excellent chien de compagnie à la condition que l'environnement dans lequel il vivra respecte ses besoins et sa sécurité.
Informations importantes à l’attention des BERGERS
- Le patrimoine génétique du chien
- La méthode d’élevage du naisseur
- La méthode de mise en place
- Le travail en meutes structurées
- L’implication du berger
- Le suivi du placement.
Si l’une des composantes est défaillante le résultat final sera tout aussi défaillant. L’impact du naisseur est déterminant dans l’expression du potentiel génétique.
Le transport des chiots de ma ferme vers le nouveau troupeau doit être réalisé dans de très bonnes conditions afin de ne pas pénaliser dès le départ la relation entre le chien et le berger. Cela est d'une très grande importance.
Un jeune chien de protection est considéré en apprentissage pendant ses deux premières années au troupeau.
Ainsi la durée de formation minimum des chiots est de 2 ans en bonnes conditions, c’est-à-dire sous la supervision de chiens adultes expérimentés capable de les éduquer et de les protéger. Sans adultes expérimentés pour les guider ce temps de formation est inévitablement plus long et plus proche de 3 ans car les chiots doivent apprendre sur le tas et faire leurs propres expériences.
Il ne faut pas attendre d'un chiot qu'il ait un comportement de chien adulte. Il est susceptible de faire des erreurs et c'est normal. Ce sera à vous de lui enseigner les bons comportements. Les jeunes chiens ne doivent pas être mis en contact avec des agneaux, sans surveillance rapprochée, avant au minimum l'âge de 2 ans. Ils doivent, pendant ce laps de temps, pouvoir régulièrement jouer avec leur congénères afin de se décharger de leurs excédents d'énergie et de développer des relations sociales avec leurs semblables.Les chiens de protection ne peuvent être efficaces qu'en meutes.
Les jeunes chiens ne doivent pas être soumis à des efforts intenses et continus avant l'âge de deux ans. Des efforts inconsidérés pendant la croissance sont susceptibles de "casser" le chien de façon irréversible.
ATTENTION les chiens de protection ne doivent pas franchir les clôtures. Ce sont les clôtures qui doivent être adaptées aux chiens et pas l'inverse. Les jeunes chiens doivent impérativement être contenus dans des clôtures électrifiées pendant leur apprentissage.
La dérive de la sélection et des expositions canines
Mon élevage est un véritable écosystème
Je considère mon élevage comme un véritable écosystème. Quels que soient les élevages pratiqués (chiens, ovins, bovins, porcins ...) le premier animal qui est élevé par l'éleveur est le microbe. Les techniques que j'utilise et qui - je le reconnais - peuvent paraître choquantes au premier abord visent à développer sur l'ensemble de ma ferme une population de microbes favorables à mes chiens, mes chèvres et mes brebis, population dont le rôle principal est de limiter et de contrer le développement des microbes pathogènes et des parasites. Cela vise également à stimuler le développement d'une immunité naturelle chez mes animaux en laissant survivre une population résiduelle de pathogènes sans que leur action négative puisse s'exprimer.
Tous mes animaux (chèvres, moutons, chiens) dorment sur une litière de paille accumulée c'est-à-dire que je rajoute des couches de paille propre régulièrement sur le dessus (c’est le principe des toilettes sèches dans lesquelles on utilise en général de la sciure de bois). La paille est un très bon isolant, un très bon absorbant et surtout elle est 100 % biodégradable. L'intérêt de laisser accumuler la litière est qu'une activité biologique intense se développe dans les couches profondes avec un début de transformation vers l'humus qui est un activateur biologique des sols naturel.
En hiver cette même activité biologique dégage aussi de la chaleur qui est un élément de confort supplémentaire pour mes petites races de chiens (quand même chauffées avec des lampes). Bien que je ne sorte la litière qu'une fois par an, cette litière qui est donc vivante et biologiquement active ne dégage absolument aucune odeur (les inspectrices de la DSV qui sont venues me contrôler en ont été les premières surprises). Lorsque la paille est ajoutée régulièrement, la litière est très confortable pour les chiens.
Afin de favoriser un bon microbisme mes litières sont régulièrement ensemencées avec du Kéfir (produit disponible au comptoirdesplantes.com).
A l'égal de l'élevage, le premier travail des cultivateurs c'est de cultiver les microbes du sol et pas les plantes comme on pourrait l'imaginer. Quand le sol est bien vivant, les plantes poussent sans avoir besoin de recevoir toute la panoplie chimique qu'on voudrait nous faire croire indispensable (enfin surtout ceux qui en tirent un profit honteux). Les forêts poussent depuis des millénaires sans engrais chimiques ni pesticides.
Depuis des années je n'utilise plus aucun produit chimique dans mon élevage et je trouve que c'est bien pour l'environnement et pour la planète. Mes biberons pour les agneaux qui ne sont pas lavés ne sentent pas mauvais tout comme les gamelles de mes chiens, un film bactérien recouvre toute la surface interne des contenants et empêche le développement des moisissures. En définitive c’est moins de produits de nettoyage, moins d’utilisation d’eau, moins de rejets polluant dans la nature et moins de travail pour l’éleveur qui a aussi plus de temps pour observer ses animaux, son vrai travail.
Le texte ci-après est reproduit avec l'aimable autorisation de son auteur Anne HUPEL (Elevage du Bonnie Blue Flag) que je remercie pour tous les conseils judicieux qu'elle a eu la gentillesse de partager avec moi et pour les chiens magnifiques qu'elle m'a confiés.
Il ne faut pas oublier que le concept typiquement occidental de <RACE> est très récent, à peine plus d'une centaine d'années, face à des milliers d'années de sélection par les éleveurs sur des populations animales dont la variabilité génétique était une richesse. A l’opposé des standards modernes qui figent nos chiens dans des postures d'exposition sans tenir aucun compte de leur santé et de leur bien être, en soi un véritable scandale que je dénonce haut et fort.
Le Kangal chien de protection de troupeau : HISTORIQUE
Mais la Turquie a décidé de se réveiller et commence depuis quelques années déjà à s’intéresser à ses différentes races régionales et plus particulièrement à l’une d’entre elles, le Kangal, emblème de ce pays. Chacune de ces races est adaptée à un type de troupeau, à un mode de vie et à des besoins spécifiques des habitants de sa région. L’histoire de celle-ci a aussi un rôle prépondérant dans l’apparence du chien.
Ces races, par leur isolement géographique, les particularités de leur milieu et l’action très limitée de l’homme dans le contrôle des accouplements pourraient être considérées, selon la définition donnée par le professeur Denis, comme des races primaires. Trois d’entre elles sont déjà mises en valeur à des degrés divers et étudiées par d’éminents scientifiques et vétérinaires turcs.
Dans la région très accidentée, située au nord est de la Turquie, dans les provinces de Kars et d’Ardahan et dans une partie de celles d’Arhin, Erzurum, Agri et Igidir, vit une race très proche du Berger de Caucase, le berger de Kars. Ce nom lui a été donné voici quelques années en rapport avec sa région d’origine.
Ce chien à poil long pour lequel toutes les couleurs et combinaisons sont admises prend le plus souvent des teintes sombres mieux accordées à celles des moutons fauves roux et des chèvres qu’il protège. Ces chiens sont un peu plus petits que leurs homologues des autres régions.
Dans l’ouest de la Turquie, dans un triangle qui couvre en partie les provinces d’Ankara, Konya, Afyon et Eskisehir, on rencontre les Akbashs, littéralement tête blanche, similaires à tous les chiens de protections blancs européens. Leur couleur leur permet de se fondre au milieu des troupeaux. Ce sont de grands chiens, très sociables avec les humains et très efficaces comme protecteurs. Tous les chiots naissent blancs et les portées sont très homogènes. Par contre ils peuvent être à poil long ou court.
Dans le centre de la Turquie, dans la province de Sivas et les provinces avoisinantes comme la cappadoce (Kayseri), Tokat, Erzincan et Malatya, vit une race magnifique, le Kangal, qui fait couler à tort beaucoup d’encre. Cette race, associée historiquement à la ville de Kangal située dans la province de Sivas, a un statut particulier en Turquie. Considérée comme un trésor national, elle est la fierté de tous. Auréolée de légendes, elle est brandie tel un étendard ces grands chiens au poil court et dense, de couleur claire (sable à gris) de la même teinte que les moutons qu’ils protègent et que la terre sur laquelle ils évoluent, au masque noir, sont des protecteurs de troupeau hors pair.
Ces dernières années, plusieurs symposiums ont été organisés en Turquie, le premier en 1996 pour déterminer les caractéristiques de toutes ces races et du kangal en priorité et faire le point sur les recherches et la sélection. En 2003, un grand symposium international a apporté beaucoup de réponses à de nombreuses questions et a démontré la détermination et l’intérêt de la Turquie pour ses races et pour le Kangal en particulier.
Depuis 1999, un festival a lieu tous les ans organisé par la ville de Kangal et attirant chaque année plus de participants. En 2003, environ 300 chiens ont été jugés, une sélection a lieu le veille du Festival et seuls les meilleurs concourent le lendemain. C’est ainsi que quelques personnes tentent leur chance avec des non Kangals mais sont refoulés lors des sélections. Ce type de manifestation présente un intérêt certain car il met en contact des personnes qui, par ailleurs ne se seraient jamais rencontrées. Cela pourra encore améliorer la sélection au sein de la race.
Il est heureux de constater que les instances de la région ont pris conscience de l’urgence de réagir pour sauver leur race, pour la protéger et la conserver aux mieux de ses intérêts. Avant que les américains et les européens ne s’intéressent aux chiens turcs et ne les sortent du pays, les habitants n’avaient aucune raison particulière de protéger les Kangals. Imaginez un seul instant leur réaction en entendant parler du berger d’Anatolie dont ils ignoraient jusqu’à l’existence, comme race unique en Turquie. Un autre danger guette les Kangals. C’est la raréfaction des bergers, les troupeaux de moutons diminuent, les chiens perdent leur utilité. Dans le même temps, les maladies déciment les portées, surtout la parvovirose, et entraînent chez les chiots une mortalité pouvant atteindre 90%.
A l’étranger, de nombreux amateurs se sont mobilisés et tentent d’aider la Turquie à faire reconnaître le Kangal par les instances cynophiles internationales, afin de lui conserver ses fonctions et ses qualités ancestrales qui font de lui ce chien si fier, si efficace et si attachant.
Quant au Berger d’Anatolie, si cher aux détracteurs du Kangal, il pourrait être apparenté à une race dérivée. En effet, il est issu de croisements souvent aléatoires, sans sélection, du moins en Turquie, des différentes races primaires qui s’y trouvent. C’est la raison pour laquelle elle manque tant d’homogénéité même aux Etats-Unis où elle est pourtant élevée depuis longtemps. Le but n’est pas de la dénigrer mais juste de montrer la différence avec les autres races turques bien plus homogènes. Une portée d’Akbash ou une portée de Kangal présente une grande homogénéité. Dans une portée de Berger d’Anatolie on a de tout. Peuvent s’y côtoyer des poils longs et courts, toutes sortes de couleurs, de taches, de grosses têtes, des nez pointus, des chiots fins ou osseux au gré des aléas génétiques. Chaque éleveur a alors le choix de son type de Berger d’Anatolie et le standard est si peu précis qu’ils sont tous acceptés.
Alors permettons au Kangal, à l’Akbash, au Kars et peut être à d’autres races régionales de s’exprimer afin de conserver à chacune son identité propre, liée à la culture des habitants qui partagent leur vie.
Les qualités physiques du Kangal
Les qualités caractérielles et fonctionnelles du Kangal
Quelques petit défauts : il est têtu, il est curieux, il aime faire des trous et attrape tout ce qui est taupes, mulots souris pour en faire son déjeuner. Il n’aime pas l’oisiveté, il aime se rendre utile. Mais quand on vit avec un Kangal on ne peut plus s’en passer. Les propriétaires de chevaux s’intéressent souvent au Kangal dont le tempérament calme convient parfaitement à la vie avec la gent équine.
Il tient aussi très bien son rôle de chien de compagnie, à la fois complice et protecteur. Si son tempérament indépendant lui permet de supporter l’absence de ses maîtres pendant leur journée de travail, il n’est pas question pour eux de l’oublier lorsqu’ils sont là, il aime la compagnie, les caresses, les enfants et participer à la vie de famille. Le Kangal a besoin d’un territoire donc d’un jardin, un appartement ne lui convient pas. Mais il est impératif de garder à l’esprit qu’un Kangal n’est pas un chien de garde mais de protection. Il aboie donc à bon escient et ne se déplace que s’il sent un danger potentiel, une situation anormale. Il est très observateur et fait preuve de ténacité. Rien n’échappe à ses sens exacerbés. C’est un chien fiable et sûr.
Les trois obscurités de la vie :
La nuit sans lune,
L'homme sans savoir,
L'enclos sans moutons.
(Citation Mongole)
Le chiot
Avant de faire l'acquisition d'un chiot je vous conseille de lire avec attention la rubrique < LE CHIOT > de mon site. L'accueil d'un nouveau compagnon demande un effort de la part de toute la famille afin que le chiot se transforme sereinement en chien heureux et équilibré. Il est particulièrement important de connaître et de respecter ses besoins.
Les chiens de protection : quelques éléments de réflexion
Introduire des chiens de protection pour la première fois dans un troupeau parce que des prédateurs comme le loup arrivent sur un nouveau territoire, ce n’est pas simplement ajouter des chiens dans un troupeau. C’est déjà avoir 4 ans de retard dans la mise en place des chiens car c’est le temps minimum nécessaire à la formation des chiens et à leur découverte et maîtrise d’un territoire donné.
Le processus est nettement plus compliqué qu’il n’y paraît car l’utilisation de chiens de protection va modifier en profondeur l’organisation du travail, de l’élevage et de la ferme. L’arrivée des chiens de protection – et pas du chien de protection car ces chiens travaillent toujours en meute – est un véritable bouleversement dont les conséquences sont très lourdes pour les éleveurs et les bergers. Conséquences d’autant plus lourdes que les éleveurs n’y sont pas du tout préparés.
Ces conséquences sont largement sous estimées par la plupart des participants au débat sur le retour du loup en France. Les chiens de protection entraînent une réelle surcharge de travail et sont au quotidien une source inépuisable de tracas pour leurs propriétaires. Il y a un temps d’apprentissage et de découverte à la fois pour les chiens et pour les hommes, et il est long. Malgré tout les chiens de protection restent le meilleur moyen de protéger nos troupeaux et même les prédateurs. Dans une situation où le rapport de force est équilibré entre meute de chiens et meute de loups, les confrontations directes sont rares. Les bergers ont besoin de chiens en bonne santé, équilibrés et efficaces au travail. Ces caractéristiques ne peuvent découler que d’une réelle sélection génétique qui fait aujourd’hui cruellement défaut en France. Les chiens quant à eux ont besoin de bergers qui les comprennent ce qui demande un lâcher prise inhabituel et difficile à acquérir d’autant plus que les bonnes formations sur le sujet sont quasi inexistantes et que mythes et légendes erronés continuent de courir la campagne depuis 25 ans.
Respect, connivence, et collaboration sont les clés d’une coopération réussie entre chiens et humains. Les chiens de protection ne sont pas des outils, ils sont les compagnons des bergers. Il faut du temps pour qu’éleveurs et bergers se familiarisent avec le travail des chiens de protection et du temps pour que les chiens acquièrent de l’expérience. Avec le temps l’efficacité de l’entité « berger – troupeau – chiens de protection – chiens de conduite » s’améliore. D’après mon expérience personnelle cela demande une bonne dizaine d’années pour atteindre un équilibre et comprendre leur rôle, et apprécier à leur véritable valeur ces incroyables chiens dits à juste titre de protection.
Créer une meute de chiens de protection
Le nombre de chiens à utiliser pour protéger un troupeau est largement sous estimé en France. Ce nombre dépend de plusieurs facteurs que vous trouverez expliqués dans mon article « Combien de chiens de protection ».
Pour l'équilibre de la meute et son efficacité il est bon qu'elle soit composée de mâles et de femelles de différents âges. Les anciens enseignent ainsi aux plus jeunes tout en assurant leur protection. Dès lors qu'un chien atteint l'âge de 5 ans il faut penser à son remplacement et intégrer un nouveau chiot. La meute idéale est composée de la façon suivante :
- Un tiers des chiens doit être très expérimenté (chiens de plus de 5 ans)
- Un tiers doit être expérimenté (chiens de 2 à 5 ans)
- Un tiers composé par les jeunes chiens en apprentissage (chiens de 3 mois à 2 ans).
Tout comme les loups fonctionnent dans une meute sous la responsabilité d’un couple reproducteur, il est nécessaire pour le berger débutant en chiens de protection de démarrer avec un couple de chiens pour créer sa meute. Les chiots devront provenir de deux lignées différentes afin d’éviter toute consanguinité. Pour un chien de race avec un patrimoine génétique connu, que le chiot naisse au milieu d’un troupeau n’est ni nécessaire ni suffisant. Cela est juste un facteur favorable parmi d’autres. Il peut donc être intéressant de rechercher de la nouvelle génétique auprès d’éleveurs de chiens qui auront su conserver les qualités originelles de leur race.
Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à lire mon article : "Comment créer une meute de chiens de protection".
Liste des premiers Kangals du Hogan des Vents au travail sur troupeau
- HASKA (femelle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis
- H'GINA (femelle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis et chèvres
- HEZRA (femelle - Jura 39) : sur brebis
- HAZAN (femelle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis et chèvres
- HAKAN (mâle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis et chèvres
- HAKAN (mâle - Var 83) : sur brebis
- HOLD-UP (mâle - Meuse 55) : sur brebis
- HECTOR (mâle - Alpes Maritimes 06) : sur chèvres
- HABIS (femelle- Vaucluse 84) : sur brebis
- JAO (mâle - Hautes Alpes 05) : sur brebis
- LARAN (mâle - Haut Rhin 68) : sur brebis
- LOOPS (mâle Kangal croisé Montagne - Haute Alpes 05) : sur brebis et chèvres
- LINA (femelle Kangal croisée Montagne - Bouches du Rhône 13) : sur chèvres
- LARANE (femelle - Pyrénées Atlantique 64) : sur brebis laitières
- LECKO (mâle - Ardèche 07) : sur brebis et chèvres
- LICAIA (femelle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis et chèvres
- MULANE (femelle - Isère 38) : sur brebis
- MIMU (femelle - Isère 38) : sur brebis
- NOWOLF(femelle - Aveyron 12) : sur brebis
- NILOUP(femelle - Aveyron 12) : sur brebis
- N'XENA (femelle - Aveyron 12) : sur brebis, bovins et équins
- N'DOLINE (femelle - Aveyron 12) : sur brebis, bovins et équins
- NAATI (femelle - Isère 38) : sur brebis
- PENELOPE (femelle – Lot et Garonne) sur chèvres
- PIRATE (mâle – Lot et Garonne) sur chèvres
- PALES (femelle – Aude) sur chèvres
- PRIAPE (mâle – Aude) sur chèvres
- PHILOU (mâle – Var) sur brebis
- PANCHO (mâle – Ariège) sur brebis et volailles (élevage familial)
- P’BLAST (mâle – Ariège) sur brebis
- P’ALBA (femelle – Gers) sur brebis et volailles (élevage familial)