Kangal (Berger d'Anatolie)

Présentation du berger et de son élevage

HAZAN du Hogan des Vents

Situé depuis 2017 en Haute Garonne, l'Elevage du Hogan des Vents (Certificat de capacité 04-032) est constitué par un élevage de chèvres Anglo-Nubiennes et de moutons Cameroun orienté vers la production de reproducteurs et un élevage de chiens unique en France spécialisé  depuis 17 ans dans la protection des troupeaux  avec ses chiens Montagne des Pyrénées et ses Kangal.

Mon élevage est né de ma passion pour les animaux qui remonte à ma toute petite enfance et qui ne m'a jamais quitté depuis. J'ai développé des lignées de chiens devenus typiques du Hogan des Vents en morphologie et caractère, résultant d'une sélection basée sur la fonctionnalité et la rusticité. Pour autant mes chiens restent magnifiques et c'est un bonheur et un honneur de travailler avec eux chaque jour. Ce ne sont pas des outils comme le disent certains, ce sont mes compagnons.

J'élève dans le respect de mes chiens en leur apportant soins et affection à tout moment de la journée. Tous les animaux de la ferme vivent dans une belle harmonie. Mes chiots sont élevés au sein d'une meute qui vit libre dans ma ferme. Ces conditions de vie apportent à mes bébés un très bon équilibre mental. Les chiots sont ainsi éduqués par tous les adultes de la meute notamment les mâles dont le rôle est fondamental dans l'acquisition de comportements sociaux adaptés.

Titulaire d'un diplôme d'ingénieur en Agriculture et d'un Doctorat en Nutrition Animale j'ai exercé comme enseignant, chercheur et consultant avant de m'installer comme éleveur. La Science telle qu'elle est aujourd'hui diffusée dans notre monde moderne m'apparaît comme une vaste imposture au service de multinationales sans scrupules. Notre environnement, nos animaux, notre santé se trouvent empoisonnés par une agroindustrie dont le seul objectif est le profit quel que soit le prix à payer pour la planète et les générations à venir. J'ai donc choisi de travailler avec des voies alternatives et je soigne tous mes animaux par homéopathie, ostéopathie et en utilisant la Méthode Tellington TTouch pour laquelle je suis Praticien 1 certifié.

Contrairement à la plupart des éleveurs qui remettent les chiots à leurs nouvelles familles à l'age de 2 mois, je conserve les miens à l'élevage jusqu'à 3 mois (sans augmentation de tarif !). En effet l'apprentissage des codes canins se fait principalement pendant les 12 premières semaines de vie et les échanges entre les chiots et les adultes de ma meute sont très intenses entre 2 et 3 mois. Il est important que mes bébés vivent pleinement leur vie de bébé au sein de leur famille, cela ne peut être que bénéfique pour leur nouvelle vie qu’ils partent pour la compagnie ou le travail sur troupeau.

Le Berger d'Anatolie chien de compagnie, OUI ou NON ?

Mes chiots de type Kangal sont issus de lignées travail, de grand gabarit, typiques de l'Elevage du Hogan des Vents en morphologie et caractère, résultant d'une sélection basée sur la fonctionnalité, le tempérament et la rusticité. Les parents sont visibles sur la ferme et travaillent sur troupeau ovin/caprin/bovins et avec des ânes.
 
Le Kangal n’est pas un bon chien de compagnie il faut le savoir, c’est avant tout un chien de travail et il faut lui offrir des conditions de vie adaptées à ses besoins. Ce n’est pas non plus un chien de garde obéissant au doigt et à l’œil, c’est un chien de protection capable de prendre des initiatives si nécessaire et pas obéissant de ce fait. Avoir un terrain bien clôturé est un impératif.
 
Ces chiots sont destinés au travail sur troupeau, à l'élevage et à la compagnie sous conditions. Facilités de paiement accordées, tarif spécial pour les bergers et pour l’achat d’une paire de chiots. Je ne place pas de chiot seul sauf si un adulte compétent est déjà présent pour l’éduquer et le protéger.
 
Afin de favoriser l'éducation et l'équilibre des chiots, ils restent au sein de ma meute jusqu'à l'âge de 3 mois.
 
Le Kangal restera toute sa vie un chien de travail qui veillera sur sa famille et ses possessions. Il peut être un excellent chien de compagnie à la condition que l'environnement dans lequel il vivra respecte ses besoins et sa sécurité.

Comme tous les chiens de protection le Kangal patrouille pour détecter l'approche du danger. Pour les chiens de famille il est nécessaire que votre terrain soit bien clôturé afin d'éviter toute patrouille intempestive. Il est important que le terrain soit suffisamment grand pour que le chien puisse prendre l'exercice qui lui est nécessaire même s'il passera la plupart de son temps couché à observer son environnement.

Les chiens de protection aboient la nuit pour signaler leur présence aux prédateurs, il est donc souhaitable de limiter les stimulations nocturnes extérieures. Afin que votre chien puisse assurer son rôle de protection vis à vis d'individus mal intentionnés par exemple il est nécessaire qu'il dorme dans la maison.

Si vous souhaitez un chien qui vous obéisse au doigt et à l'oeil, prenez un Berger allemand ou un Malinois, surtout pas un Kangal. Sur ce sujet de l'éducation je vous recommande de lire avec attention la rubrique EDUCATION de cette page. Les Kangal supportent mal les formules classiques qui ne sont pas du tout adaptées à leurs caractéristiques.

En extérieur le Kangal doit toujours être tenu en laisse.

Vous habitez en lotissement, le Kangal n'est pas fait pour vous.

Mes chiens de protection vivent en totale liberté au milieu du troupeau dont ils assurent la protection jour et nuit. Les chiots naissent en bergerie et se développent dans un environnement varié rempli d'animaux de ferme (chèvres, moutons, volailles, chats, ânes) et avec la présence de mes bouledogues français et de mes Bulldog anglais ancien type. Ils passent également beaucoup de temps avec moi, sont manipulés chaque jour et sont donc parfaitement sociabilisés.

Mes chiots sont destinés aussi bien au travail ancestral de protection des troupeaux qu'à la compagnie et la vie de famille.

A ce jour plus de 100 chiens nés dans mon élevage remplissent avec succès la fonction de protecteurs de troupeaux d'ovins, de caprins, de chevaux et même d'alpagas. Les chiens destinés au travail doivent rester exclusivement avec leur troupeau. Ils ne peuvent pas remplir en plus la fonction de chiens de compagnie au risque de compromettre à la fois leur équilibre et leur efficacité au travail.

Afin de favoriser le retour de chiens de protection de qualité dans les troupeaux, je propose un tarif spécial aux bergers. Les chiots restent à la ferme jusqu'à trois mois de façon à ce qu'ils soient éduqués par la meute des adultes et qu'ils côtoient le troupeau de façon rapprochée.

La question du loup n'est vraiment pas simple, il faudra une ou deux générations de bergers pour qu'elle s'apaise et se construise et pour que chacun y trouve son compte. En attendant elle bouleverse totalement la vie de ceux qui ont commencé leur carrière sans loup et qui sont maintenant obligés de changer radicalement leur façon de fonctionner avec des contraintes excessivement lourdes et des revenus en chute libre malgré tout ce qui se dit sur les indemnisations qui ne concernent d'ailleurs que l'aspect financier (et encore ...). Les citadins ne supporteraient pas 15 jours la vie qui est imposée de nos jours aux bergers et à leurs bêtes qui sont tout aussi en souffrance. Que diraient les fonctionnaires français si on leur demandait de travailler maintenant 60 heures par semaine avec un salaire diminué de 20 % et 10 jours de congés payés par an ? C’est à peu de choses prés ce que la société demande aux bergers …

Informations importantes à l’attention des BERGERS

En termes d’efficacité de protection le résultat tient à la combinaison de 6 facteurs :

  • Le patrimoine génétique du chien
  • La méthode d’élevage du naisseur
  • La méthode de mise en place
  • Le travail en meutes structurées
  • L’implication du berger
  • Le suivi du placement.

Si l’une des composantes est défaillante le résultat final sera tout aussi défaillant. L’impact du naisseur est déterminant dans l’expression du potentiel génétique.

Le transport des chiots de ma ferme vers le nouveau troupeau doit être réalisé dans de très bonnes conditions afin de ne pas pénaliser dès le départ la relation entre le chien et le berger. Cela est d'une très grande importance.

Un jeune chien de protection est considéré en apprentissage pendant ses deux premières années au troupeau.

Ainsi la durée de formation minimum des chiots est de 2 ans en bonnes conditions, c’est-à-dire sous la supervision de chiens adultes expérimentés capable de les éduquer et de les protéger. Sans adultes expérimentés pour les guider ce temps de formation est inévitablement plus long et plus proche de 3 ans car les chiots doivent apprendre sur le tas et faire leurs propres expériences.

Il ne faut pas attendre d'un chiot qu'il ait un comportement de chien adulte. Il est susceptible de faire des erreurs et c'est normal. Ce sera à vous de lui enseigner les bons comportements. Les jeunes chiens ne doivent pas être mis en contact avec des agneaux, sans surveillance rapprochée, avant au minimum l'âge de 2 ans. Ils doivent, pendant ce laps de temps, pouvoir régulièrement jouer avec leur congénères afin de se décharger de leurs excédents d'énergie et de développer des relations sociales avec leurs semblables.Les chiens de protection ne peuvent être efficaces qu'en meutes.

Les jeunes chiens ne doivent pas être soumis à des efforts intenses et continus avant l'âge de deux ans. Des efforts inconsidérés pendant la croissance sont susceptibles de "casser" le chien de façon irréversible.

ATTENTION les chiens de protection ne doivent pas franchir les clôtures. Ce sont les clôtures qui doivent être adaptées aux chiens et pas l'inverse. Les jeunes chiens doivent impérativement être contenus dans des clôtures électrifiées pendant leur apprentissage.

La dérive de la sélection et des expositions canines

Pendant de nombreuses années j'ai été le seul berger de France à présenter des chiens de protection de troupeau en exposition. Mais j'ai décidé de ne plus participer aux expositions car je ne veux plus cautionner le système mis en place par la cynophilie moderne (LOF, standards, expositions) qui participe activement à la destruction des races qu'elle est sensée préserver et qui sacrifie sans vergogne santé, rusticité et qualités d'élevage sur l'autel des apparences d'un monde moderne qui ne respecte rien si ce n’est l’argent et une frivolité que je trouve totalement déplacée concernant des êtres vivants. Le système actuel des expositions détruit systématiquement les races canines (cf. tous les articles que j'ai écrits sur ce sujet dans la rubrique « Publications ») ... tant que cela ne sera pas remis en cause la dégradation se poursuivra quelle que soit la quantité de technologie injectée dans le dit système ... et plus cela ira plus il faudra de tests en tout genre pour trouver des chiens en bonne santé ... hors un chien en bonne santé c'est juste l'état normal d'un chien on l'a complètement oublié. mais il est vrai que la filière chiens en France est sous la coupe de la profession vétérinaire qui n’a aucun intérêt à ce que les chiens soient en bonne santé.

Aujourd'hui on ne sélectionne plus des chiens en bonne santé, on sélectionne des chiens qui ne sont pas malades à travers une batterie de tests coûteux dont le nombre ne cesse d’augmenter tellement le nombre de tares explose chez les chiens de race y compris les plus rustiques qui perdent toute rusticité. C'est totalement différent dans la conception de l'élevage de sélectionner des chiens qui ne sont pas malades ou de sélectionner des chiens en bonne santé.

Le drame de l'élevage canin c'est qu'aujourd'hui l'éleveur qui est dans le « système » (club, expo, SCC ...) met en avant des résultats tels que l'absence de dysplasie (ou d'autres problèmes d'origine génétique) comme un porte drapeau pour démontrer qu'il est super bon éleveur (?) ... Le monde est devenu tellement artificiel et superficiel qu'ils ont tous oublié qu'un chien en bonne santé c'est juste l'état normal d'un chien. Les clubs font de la collecte de tares génétiques mais pas du tout de réelle sélection génétique car le système est vicié dans ses fondements mêmes. L'autre drame de la cynophilie en France est qu'elle est totalement tenue par le milieu vétérinaire donc des personnes uniquement axées sur la maladie et en aucun cas sur l'élevage. On voit les résultats aujourd'hui … Ce sont des zootechniciens (des spécialistes de l'élevage) qui devraient gérer la SCC.

Mon élevage est un véritable écosystème

Il peut paraître étonnant que j'élève, à côté de mes chiens de protection, des bouledogues français. Cela tient à deux raisons principales. La première est strictement économique car dans les faits c'est l'élevage des bouledogues français qui me permet de financer mon élevage de grands chiens absolument pas rentable, et c'est une vraie bonne raison. La deuxième est que la mise en contact des chiots destinés à la protection des troupeaux avec une petite race leur permet d'appréhender une dimension de la vie qui n'existe en général pas dans la méthode classique d'élevage des chiens de protection. Non seulement ce contact est stimulant pour les chiots mais il leur permet ultérieurement de mieux gérer les rencontres avec des petits chiens de compagnie dans la mesure où ces derniers n'agressent pas le troupeau.

Enfin élever plusieurs races de chiens n'empêche pas pour autant de produire des chiens de grande qualité. C'est ce que voudraient faire croire certains éleveurs qui revendiquent l'élevage d'une seule race comme un critère d'excellence. Je dirais même que les chiots qui naissent et sont élevés dans une meute multiraces bénéficient de bien meilleures stimulations pendant leur développement dues à ces confrontations nombreuses et variées. Cela apporte un bénéfice indéniable à leur équilibre et à leurs capacités d'adaptation. La troisième raison de la présence de bouledogues français sur ma ferme est simplement la passion que j'ai pour cette race pleine d'intelligence et d'affection. Une race dont l'amélioration génétique me passionne également !

Je considère mon élevage comme un véritable écosystème. Quels que soient les élevages pratiqués (chiens, ovins, bovins, porcins ...) le premier animal qui est élevé par l'éleveur est le microbe. Les techniques que j'utilise et qui - je le reconnais - peuvent paraître choquantes au premier abord visent à développer sur l'ensemble de ma ferme une population de microbes favorables à mes chiens, mes chèvres et mes brebis, population dont le rôle principal est de limiter et de contrer le développement des microbes pathogènes et des parasites. Cela vise également à stimuler le développement d'une immunité naturelle chez mes animaux en laissant survivre une population résiduelle de pathogènes sans que leur action négative puisse s'exprimer.

Tous mes animaux (chèvres, moutons, chiens) dorment sur une litière de paille accumulée c'est-à-dire que je rajoute des couches de paille propre régulièrement sur le dessus (c’est le principe des toilettes sèches dans lesquelles on utilise en général de la sciure de bois). La paille est un très bon isolant, un très bon absorbant et surtout elle est 100 % biodégradable. L'intérêt de laisser accumuler la litière est qu'une activité biologique intense se développe dans les couches profondes avec un début de transformation vers l'humus qui est un activateur biologique des sols naturel.

En hiver cette même activité biologique dégage aussi de la chaleur qui est un élément de confort supplémentaire pour mes petites races de chiens (quand même chauffées avec des lampes). Bien que je ne sorte la litière qu'une fois par an, cette litière qui est donc vivante et biologiquement active ne dégage absolument aucune odeur (les inspectrices de la DSV qui sont venues me contrôler en ont été les premières surprises). Lorsque la paille est ajoutée régulièrement, la litière est très confortable pour les chiens.

Afin de favoriser un bon microbisme mes litières sont régulièrement ensemencées avec du Kéfir (produit disponible au comptoirdesplantes.com).

A l'égal de l'élevage, le premier travail des cultivateurs c'est de cultiver les microbes du sol et pas les plantes comme on pourrait l'imaginer. Quand le sol est bien vivant, les plantes poussent sans avoir besoin de recevoir toute la panoplie chimique qu'on voudrait nous faire croire indispensable (enfin surtout ceux qui en tirent un profit honteux). Les forêts poussent depuis des millénaires sans engrais chimiques ni pesticides.

Depuis des années je n'utilise plus aucun produit chimique dans mon élevage et je trouve que c'est bien pour l'environnement et pour la planète. Mes biberons pour les agneaux qui ne sont pas lavés ne sentent pas mauvais tout comme les gamelles de mes chiens, un film bactérien recouvre toute la surface interne des contenants et empêche le développement des moisissures. En définitive c’est moins de produits de nettoyage, moins d’utilisation d’eau, moins de rejets polluant dans la nature et moins de travail pour l’éleveur qui a aussi plus de temps pour observer ses animaux, son vrai travail.

Le texte ci-après est reproduit avec l'aimable autorisation de son auteur Anne HUPEL (Elevage du Bonnie Blue Flag) que je remercie pour tous les conseils judicieux qu'elle a eu la gentillesse de partager avec moi et pour les chiens magnifiques qu'elle m'a confiés.

Il ne faut pas oublier que le concept typiquement occidental de <RACE> est très récent, à peine plus d'une centaine d'années, face à des milliers d'années de sélection par les éleveurs sur des populations animales dont la variabilité génétique était une richesse. A l’opposé des standards modernes qui figent nos chiens dans des postures d'exposition sans tenir aucun compte de leur santé et de leur bien être, en soi un véritable scandale que je dénonce haut et fort.

Le Kangal chien de protection de troupeau : HISTORIQUE

Seuls les occidentaux ont décidé qu’il n’y avait qu’une seule race en Turquie qu’ils ont nommé « Berger d’Anatolie ». Or, là-bas, « Coban Kopegi », littéralement « chien de berger », est le terme pour désigner, sans distinction de race, tous les protecteurs de troupeau. En France, nous avons bien plusieurs races de chien de Berger sur une petite superficie (Beauce, Brie, Picardie), le Portugal, petit pays, à bien quatre races de chien de protection. Et la Turquie, dont la superficie fait une fois et demi celle de la France, avec son relief accidenté et son histoire mouvementée se verrait imposer une seule race. Quelle ineptie !

La Turquie, anciennement Asie mineure, est un pays très étendu, 1500 km d’est en ouest et 600 km du nord au sud. Baignée par quatre mers (Noire, Méditerranée, Égée et Marmara) soient 8000 km de côtes, la péninsule anatolienne est une région de hautes terres. Au centre, le plateau d’Anatolie s’élève jusqu’à 2000 mètres à l’est. Au nord se situe la chaîne pontique qui domine la mer Noire, au sud se situent les Monts de Taurus au dessus de la méditerranée. A l’est, aux confins de l’Arménie, se dresse le Mont Ararat à 5165m, point culminant de la Turquie dans une région très montagneuse.

Le climat continental et aride du plateau d’Anatolie se définit par des étés très chauds et très secs, par des hivers très rigoureux et par des grands écarts de températures entre les jours et les nuits.

L’histoire de la Turquie est très mouvementée et très ancienne. De nombreux peuples au fil des siècles et des invasions se sont succédés et chacun y a laissé son empreinte. Ce pays complexe ne peut ni ne veut avoir une seule race, mais non cynophile, il n’a pas su jusque là se défendre des initiatives de l’occident qui lui a imposé le Berge d’Anatolie sans aucun respect de ses convictions.

Mais la Turquie a décidé de se réveiller et commence depuis quelques années déjà à s’intéresser à ses différentes races régionales et plus particulièrement à l’une d’entre elles, le Kangal, emblème de ce pays. Chacune de ces races est adaptée à un type de troupeau, à un mode de vie et à des besoins spécifiques des habitants de sa région. L’histoire de celle-ci a aussi un rôle prépondérant dans l’apparence du chien.

Ces races, par leur isolement géographique, les particularités de leur milieu et l’action très limitée de l’homme dans le contrôle des accouplements pourraient être considérées, selon la définition donnée par le professeur Denis, comme des races primaires. Trois d’entre elles sont déjà mises en valeur à des degrés divers et étudiées par d’éminents scientifiques et vétérinaires turcs.

Dans la région très accidentée, située au nord est de la Turquie, dans les provinces de Kars et d’Ardahan et dans une partie de celles d’Arhin, Erzurum, Agri et Igidir, vit une race très proche du Berger de Caucase, le berger de Kars. Ce nom lui a été donné voici quelques années en rapport avec sa région d’origine.

Ce chien à poil long pour lequel toutes les couleurs et combinaisons sont admises prend le plus souvent des teintes sombres mieux accordées à celles des moutons fauves roux et des chèvres qu’il protège. Ces chiens sont un peu plus petits que leurs homologues des autres régions.

Dans l’ouest de la Turquie, dans un triangle qui couvre en partie les provinces d’Ankara, Konya, Afyon et Eskisehir, on rencontre les Akbashs, littéralement tête blanche, similaires à tous les chiens de protections blancs européens. Leur couleur leur permet de se fondre au milieu des troupeaux. Ce sont de grands chiens, très sociables avec les humains et très efficaces comme protecteurs. Tous les chiots naissent blancs et les portées sont très homogènes. Par contre ils peuvent être à poil long ou court.

Dans le centre de la Turquie, dans la province de Sivas et les provinces avoisinantes comme la cappadoce (Kayseri), Tokat, Erzincan et Malatya, vit une race magnifique, le Kangal, qui fait couler à tort beaucoup d’encre. Cette race, associée historiquement à la ville de Kangal située dans la province de Sivas, a un statut particulier en Turquie. Considérée comme un trésor national, elle est la fierté de tous. Auréolée de légendes, elle est brandie tel un étendard ces grands chiens au poil court et dense, de couleur claire (sable à gris) de la même teinte que les moutons qu’ils protègent et que la terre sur laquelle ils évoluent, au masque noir, sont des protecteurs de troupeau hors pair.


Ces dernières années, plusieurs symposiums ont été organisés en Turquie, le premier en 1996 pour déterminer les caractéristiques de toutes ces races et du kangal en priorité et faire le point sur les recherches et la sélection. En 2003, un grand symposium international a apporté beaucoup de réponses à de nombreuses questions et a démontré la détermination et l’intérêt de la Turquie pour ses races et pour le Kangal en particulier.

Depuis 1999, un festival a lieu tous les ans organisé par la ville de Kangal et attirant chaque année plus de participants. En 2003, environ 300 chiens ont été jugés, une sélection a lieu le veille du Festival et seuls les meilleurs concourent le lendemain. C’est ainsi que quelques personnes tentent leur chance avec des non Kangals mais sont refoulés lors des sélections. Ce type de manifestation présente un intérêt certain car il met en contact des personnes qui, par ailleurs ne se seraient jamais rencontrées. Cela pourra encore améliorer la sélection au sein de la race.

Il est heureux de constater que les instances de la région ont pris conscience de l’urgence de réagir pour sauver leur race, pour la protéger et la conserver aux mieux de ses intérêts. Avant que les américains et les européens ne s’intéressent aux chiens turcs et ne les sortent du pays, les habitants n’avaient aucune raison particulière de protéger les Kangals. Imaginez un seul instant leur réaction en entendant parler du berger d’Anatolie dont ils ignoraient jusqu’à l’existence, comme race unique en Turquie. Un autre danger guette les Kangals. C’est la raréfaction des bergers, les troupeaux de moutons diminuent, les chiens perdent leur utilité. Dans le même temps, les maladies déciment les portées, surtout la parvovirose, et entraînent chez les chiots une mortalité pouvant atteindre 90%.

A l’étranger, de nombreux amateurs se sont mobilisés et tentent d’aider la Turquie à faire reconnaître le Kangal par les instances cynophiles internationales, afin de lui conserver ses fonctions et ses qualités ancestrales qui font de lui ce chien si fier, si efficace et si attachant.

Quant au Berger d’Anatolie, si cher aux détracteurs du Kangal, il pourrait être apparenté à une race dérivée. En effet, il est issu de croisements souvent aléatoires, sans sélection, du moins en Turquie, des différentes races primaires qui s’y trouvent. C’est la raison pour laquelle elle manque tant d’homogénéité même aux Etats-Unis où elle est pourtant élevée depuis longtemps. Le but n’est pas de la dénigrer mais juste de montrer la différence avec les autres races turques bien plus homogènes. Une portée d’Akbash ou une portée de Kangal présente une grande homogénéité. Dans une portée de Berger d’Anatolie on a de tout. Peuvent s’y côtoyer des poils longs et courts, toutes sortes de couleurs, de taches, de grosses têtes, des nez pointus, des chiots fins ou osseux au gré des aléas génétiques. Chaque éleveur a alors le choix de son type de Berger d’Anatolie et le standard est si peu précis qu’ils sont tous acceptés.

Alors permettons au Kangal, à l’Akbash, au Kars et peut être à d’autres races régionales de s’exprimer afin de conserver à chacune son identité propre, liée à la culture des habitants qui partagent leur vie.

Les qualités physiques du Kangal

Authentique, rustique et primitif, le Kangal est un grand chien puissant sans lourdeur. Le poitrail large lui permet d’affronter le prédateur et l’arrière plus étroit mais très musclé lui permet de se mouvoir avec aisance sur les hauts plateaux d’Anatolie et dans les pentes escarpées et rocheuses, de se déplacer très rapidement autour des troupeaux lors d’attaques de prédateurs (le plus souvent des loups).

Sa vitesse de pointe peut atteindre 60 à 70 km/heure. Il est de couleur sable avec un masque et des oreilles noires. Cette teinte n’a pas été sélectionnée par hasard. Elle s’apparente à celle des moutons dont il a la responsabilité et à celle de la terre sur laquelle il évolue. Il se fond ainsi dans le paysage et se rend invisible, un atout pour surprendre les prédateurs.

En Turquie, les Kangals sont essoreillés ce qui présente deux avantages  l’un hygiénique (ni otites, ni parasites) et l’autre protecteur (pas de prise en cas d’agression des loups). Les pattes avants sont dotées de deux doigts plus long qui permettent au chien de grimper, de s’agripper facilement aux rochers.

Le poil du Kangal est court et rêche, son sous poil abondant et très serré lui permettent de supporter les étés torrides et les hivers neigeux et glacés. La neige ne peut geler sur son poil et ne l’alourdit pas. Il reste ainsi libre de ses mouvements, mobile et rapide. Le Kangal ne nécessite que très peu d’entretien. Il n’a jamais de nœuds et la végétation n’a pas de prise sur lui. Le Kangal est frugal, il mange modérément, n’est pas vorace, ni même gourmand. Il reste ainsi sec, sans graisse superflue. Cependant il a besoin d’une nourriture de bonne qualité. C’est un chien de constitution robuste, sans maladie particulière. Il convient juste d’être prudent pendant sa croissance afin d’éviter les risques de dysplasie coxo-fémorale, de bien le vermifuger, de le déparasiter pour avoir un compagnon à la longévité intéressante pour un grand chien (environ 12-13 ans).

Les qualités caractérielles et fonctionnelles du Kangal

Le Kangal est un outil de travail doublé d’un compagnon fidèle et fiable. D’un tempérament calme, équilibré, pondéré, ce chien possède un immense instinct de protection inné, une forte complicité avec con maître, un profond attachement à son troupeau et un amour immodéré des enfants.

Son sens de la hiérarchie est réel et s’il est têtu et assez indépendant, il n’en est pas moins proche de son maître. Le Kangal est très observateur, en éveil 24h/24, sa vigilance est sans faille et il est incorruptible. Il ne se laisse pas distraire pendant son travail, il se sent responsable de ceux qui lui sont confiés. C’est aussi une assurance de survie dans son pays où les prédateurs sont nombreux et la vie précaire. Mais il n’est jamais agressif inutilement ou gratuitement. Le Kangal aime travailler et ses capacités d’adaptation sont énormes. Il aboie peu et seulement pour ce qui lui paraît être à bon escient. Il respecte son maître si celui-ci lui a clairement indiqué sa place. Il s’éduque fermement mais sans aucune brutalité (une main de fer dans un gant de velours). Il ne comprend pas la violence et devient alors imperméable à tous ordre. Une complicité doit s’instaurer avec le Kangal qui donne alors la pleine mesure de ses capacités. Avec les moutons il est extraordinaire. Il sait les apprivoiser et aime leur compagnie. Il est par ailleurs intraitable envers les prédateurs potentiels qui s’approcheraient de son troupeau. Il leur laisse un périmètre de sécurité au-delà duquel il les prévient de sa présence et joue un rôle dissuasif mais gare à l’animal qui dépasserait ces limites. De dissuasif, il deviendrait persuasif. Son rôle est avant tout de chasser l’intrus hors des limites mais il ne craint pas l’affrontement s’il n’a pas le choix.

Vis-à-vis de l’homme, le Kangal est chien, en général, plutôt sociable, mais il saurait se montrer dissuasif vis-à-vis de celui qui dépasserait certaines limites sans pour autant l’agresser. Il sait même neutraliser si nécessaire sans agression. En présence de son maître, il analyse le comportement de celui-ci vis-à-vis de l’intrus avant d’intervenir. Si son maître est amical, il le sera également, s’il est méfiant, il sera sur ses gardes, en cas de conflit le Kangal interviendra fermement en maîtrisant le danger. Mais en Turquie, les prédateurs sont des animaux, l’inconnu devra donc simplement s’abstenir de toucher à son troupeau ou de s’en approcher de trop près. Il protège instinctivement ceux qui lui sont confiés et travaille en parfaite harmonie avec le berger.

Son mode de vie dans sa région d’origine n’est pas étranger à son comportement. Les chiots naissent entre mars et septembre dans les villages, soit dans une dépendance, soit dans une meule de foin voire même dans un terrier creusé parfois comme j’ai pu le voir sur la place du village.

Ils sont manipulés très tôt par les hommes, surtout les enfants et grandissent au sein de la communauté humaine et animale ce qui leur confère leur sociabilité mais ne leur retire en rien leur instinct de protection. L’hiver, ils dorment à l’abri dans les bergeries, au printemps suivant, ils suivent leurs aînés, souvent des mâles, le berger, l’âne et le troupeau sur les hauts plateaux. Les femelles sont parfois aussi de la partie, tout dépend du nombre de chiens que possède le village ou la ferme. Elles sont d’ailleurs tout aussi efficaces que les mâles mais moins corruptibles, les louves en chaleurs ne les intéressent pas. Mais souvent elles attendent des petits ou allaitent et restent alors au village. Les chiots étant sevrés tôt, il n’est pas rare de les voir ensuite repartir au travail. La vie des mâles est légèrement différente. S’ils sont à plusieurs à la protection des troupeaux et vivent alors en bonne entente, au village, ils sont attachés pour éviter les conflits éventuels dus aux femelles en chaleur, ou tout autre problème de territoire. Les femelles pour leur part sont en liberté sauf pendant leurs chaleurs où elles sont enfermées. Le mâle utilisé comme géniteur est en général celui qui a affronté les loups avec succès, le plus « courageux ». Le Kangal est un formidable compagnon de travail pour le berger mais ce n’est pas un chien parfait pour autant.

Quelques petit défauts : il est têtu, il est curieux, il aime faire des trous et attrape tout ce qui est taupes, mulots souris pour en faire son déjeuner. Il n’aime pas l’oisiveté, il aime se rendre utile. Mais quand on vit avec un Kangal on ne peut plus s’en passer. Les propriétaires de chevaux s’intéressent souvent au Kangal dont le tempérament calme convient parfaitement à la vie avec la gent équine.

Il tient aussi très bien son rôle de chien de compagnie, à la fois complice et protecteur. Si son tempérament indépendant lui permet de supporter l’absence de ses maîtres pendant leur journée de travail, il n’est pas question pour eux de l’oublier lorsqu’ils sont là, il aime la compagnie, les caresses, les enfants et participer à la vie de famille. Le Kangal a besoin d’un territoire donc d’un jardin, un appartement ne lui convient pas. Mais il est impératif de garder à l’esprit qu’un Kangal n’est pas un chien de garde mais de protection. Il aboie donc à bon escient et ne se déplace que s’il sent un danger potentiel, une situation anormale. Il est très observateur et fait preuve de ténacité. Rien n’échappe à ses sens exacerbés. C’est un chien fiable et sûr.



Les trois obscurités de la vie :

La nuit sans lune,

L'homme sans savoir,

L'enclos sans moutons.

(Citation Mongole)


Troupeau du Hogan des Vents

Le chiot

Avant de faire l'acquisition d'un chiot je vous conseille de lire avec attention la rubrique < LE CHIOT > de mon site. L'accueil d'un nouveau compagnon demande un effort de la part de toute la famille afin que le chiot se transforme sereinement en chien heureux et équilibré. Il est particulièrement important de connaître et de respecter ses besoins.

Les chiens de protection : quelques éléments de réflexion

Introduire des chiens de protection pour la première fois dans un troupeau parce que des prédateurs comme le loup arrivent sur un nouveau territoire, ce n’est pas simplement ajouter des chiens dans un troupeau. C’est déjà avoir 4 ans de retard dans la mise en place des chiens car c’est le temps minimum nécessaire à la formation des chiens et à leur découverte et maîtrise d’un territoire donné.

Le processus est nettement plus compliqué qu’il n’y paraît car l’utilisation de chiens de protection va modifier en profondeur l’organisation du travail, de l’élevage et de la ferme. L’arrivée des chiens de protection – et pas du chien de protection car ces chiens travaillent toujours en meute – est un véritable bouleversement dont les conséquences sont très lourdes pour les éleveurs et les bergers. Conséquences d’autant plus lourdes que les éleveurs n’y sont pas du tout préparés.

Ces conséquences sont largement sous estimées par la plupart des participants au débat sur le retour du loup en France. Les chiens de protection entraînent une réelle surcharge de travail et sont au quotidien une source inépuisable de tracas pour leurs propriétaires. Il y a un temps d’apprentissage et de découverte à la fois pour les chiens et pour les hommes, et il est long. Malgré tout les chiens de protection restent le meilleur moyen de protéger nos troupeaux et même les prédateurs. Dans une situation où le rapport de force est équilibré entre meute de chiens et meute de loups, les confrontations directes sont rares. Les bergers ont besoin de chiens en bonne santé, équilibrés et efficaces au travail. Ces caractéristiques ne peuvent découler que d’une réelle sélection génétique qui fait aujourd’hui cruellement défaut en France. Les chiens quant à eux ont besoin de bergers qui les comprennent ce qui demande un lâcher prise inhabituel et difficile à acquérir d’autant plus que les bonnes formations sur le sujet sont quasi inexistantes et que mythes et légendes erronés continuent de courir la campagne depuis 25 ans.

Respect, connivence, et collaboration sont les clés d’une coopération réussie entre chiens et humains. Les chiens de protection ne sont pas des outils, ils sont les compagnons des bergers. Il faut du temps pour qu’éleveurs et bergers se familiarisent avec le travail des chiens de protection et du temps pour que les chiens acquièrent de l’expérience. Avec le temps l’efficacité de l’entité « berger – troupeau – chiens de protection – chiens de conduite » s’améliore. D’après mon expérience personnelle cela demande une bonne dizaine d’années pour atteindre un équilibre et comprendre leur rôle, et apprécier à leur véritable valeur ces incroyables chiens dits à juste titre de protection.

BOUGNETTE du Hogan des Vents

et son troupeau

Créer une meute de chiens de protection

Le nombre de chiens à utiliser pour protéger un troupeau est largement sous estimé en France. Ce nombre dépend de plusieurs facteurs que vous trouverez expliqués dans mon article « Combien de chiens de protection ».

Pour l'équilibre de la meute et son efficacité il est bon qu'elle soit composée de mâles et de femelles de différents âges. Les anciens enseignent ainsi aux plus jeunes tout en assurant leur protection. Dès lors qu'un chien atteint l'âge de 5 ans il faut penser à son remplacement et intégrer un nouveau chiot. La meute idéale est composée de la façon suivante :

  • Un tiers des chiens doit être très expérimenté (chiens de plus de 5 ans)
  • Un tiers doit être expérimenté (chiens de 2 à 5 ans)
  • Un tiers composé par les jeunes chiens en apprentissage (chiens de 3 mois à 2 ans).

Tout comme les loups fonctionnent dans une meute sous la responsabilité d’un couple reproducteur, il est nécessaire pour le berger débutant en chiens de protection de démarrer avec un couple de chiens pour créer sa meute. Les chiots devront provenir de deux lignées différentes afin d’éviter toute consanguinité. Pour un chien de race avec un patrimoine génétique connu, que le chiot naisse au milieu d’un troupeau n’est ni nécessaire ni suffisant. Cela est juste un facteur favorable parmi d’autres. Il peut donc être intéressant de rechercher de la nouvelle génétique auprès d’éleveurs de chiens qui auront su conserver les qualités originelles de leur race.

Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à lire mon article : "Comment créer une meute de chiens de protection".

Liste des premiers Kangals du Hogan des Vents au travail sur troupeau

  • HASKA (femelle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis
  • H'GINA (femelle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis et chèvres
  • HEZRA (femelle - Jura 39) : sur brebis
  • HAZAN (femelle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis et chèvres
  • HAKAN (mâle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis et chèvres
  • HAKAN (mâle - Var 83) : sur brebis
  • HOLD-UP (mâle - Meuse 55) : sur brebis
  • HECTOR (mâle - Alpes Maritimes 06) : sur chèvres
  • HABIS (femelle- Vaucluse 84) : sur brebis
  • JAO (mâle - Hautes Alpes 05) : sur brebis
  • LARAN (mâle - Haut Rhin 68) : sur brebis
  • LOOPS (mâle Kangal croisé Montagne - Haute Alpes 05) : sur brebis et chèvres
  • LINA (femelle Kangal croisée Montagne - Bouches du Rhône 13) : sur chèvres
  • LARANE (femelle - Pyrénées Atlantique 64) : sur brebis laitières
  • LECKO (mâle - Ardèche 07) : sur brebis et chèvres
  • LICAIA (femelle - Alpes de Haute Provence 04) : sur brebis et chèvres
  • MULANE (femelle - Isère 38) : sur brebis
  • MIMU (femelle - Isère 38) : sur brebis
  • NOWOLF(femelle - Aveyron 12) : sur brebis
  • NILOUP(femelle - Aveyron 12) : sur brebis
  • N'XENA (femelle - Aveyron 12) : sur brebis, bovins et équins
  • N'DOLINE (femelle - Aveyron 12) : sur brebis, bovins et équins
  • NAATI (femelle - Isère 38) : sur brebis
  • PENELOPE (femelle – Lot et Garonne) sur chèvres
  • PIRATE (mâle – Lot et Garonne) sur chèvres
  • PALES (femelle – Aude) sur chèvres
  • PRIAPE (mâle – Aude) sur chèvres
  • PHILOU (mâle – Var) sur brebis
  • PANCHO (mâle – Ariège) sur brebis et volailles (élevage familial)
  • P’BLAST (mâle – Ariège) sur brebis
  • P’ALBA (femelle – Gers) sur brebis et volailles (élevage familial)


La race Kangal et son rôle de protection des troupeaux



Dans la sélection des chiens de protection - mais pas que - les qualités maternelles sont vraiment importantes car les chiennes enseignent à leurs chiots. Mais avant il faut que la mise bas se fasse naturellement et que la chienne soit capable de s'occuper correctement de sa portée et de la nourrir sans aide extérieure. Je laisse toujours faire la Nature à ce stade là. HAZAN ma Kangal a accepté de nourrir les petits Montagne sans la moindre difficulté. C'est tout l'intérêt d'une meute où les chaleurs sont synchronisées et les naissances en conséquence. Toutes mes chiennes allaitent tous les bébés. Certaines repartent plus rapidement au troupeau mais leurs petits n'en souffrent pas. C'est trop bien fait la Nature !



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